Biographie
Charles Dionne a publié trois livres de poèmes, Navettes (Le Quartanier, 2019), La main invisible (Le Quartanier, 2016, finaliste au prix Émile-Nelligan) et D’espoir de mourir maigre (La Tournure, 2013, finaliste au prix Émile-Nelligan). Il vit à Montréal.
Entrevue
Je ne lisais pas beaucoup de poésie quand j’étais au primaire et au secondaire. J’accordais une attention particulière aux paroles des chansons qu’écoutaient mes parents, notamment celles de Daniel Bélanger et des Colocs.
J’ai commencé à m’intéresser à la poésie au cégep. Ce sont les cours de français du cégep qui m’ont fait découvrir la poésie et la littérature en général. À partir de ce moment-là, j’ai commencé à passer beaucoup de temps dans les librairies et dans les bibliothèques pour lire des recueils de poèmes.
J’écrivais de la poésie sans le savoir. Adolescent, je tenais un journal. J’y écrivais des débuts d’histoires et des pensées, qui étaient des poèmes. À cette époque, je ne pensais pas à ce que pouvait être mon style et je ne cherchais pas à comprendre la structure de ce que j’écrivais. Quand je suis devenu un lecteur de poèmes, j’ai commencé à me poser ce genre de questions. En lisant, on apprend à écrire.
J’ai commencé à me considérer comme poète à l’université. Je me suis impliqué dans le journal étudiant de mon département. J’écrivais des poèmes et j’agissais à titre d’éditeur.
À mes yeux, le travail des poètes est d’explorer le monde à l’aide du langage, d’entretenir un dialogue avec le fait même d’exister. Le travail des poètes est de transformer la détresse en élan, l’obscurité en éblouissement.